Des ressources et bonnes adresses pour limiter les déchets liés à l’alimentation
Voici dont ma sélection de ressources pratiques pour limiter les déchets liés à la préparation des repas et à notre alimentation en général.
N’hésitez pas à partager vos bons plans dans les commentaires pour compléter cette liste !
# 1 – Limiter le gaspillage alimentaire
A l’échelle mondiale, c’est le tiers des aliments produits qui finissent comme déchets plutôt que dans nos estomacs. En bout de chaîne, nous, consommateurs, sommes responsables de 20% de ce gaspillage. Alors lançons-nous ! Il y a énormément de petites choses à faire pour limiter le gaspillage : en amont lorsque l’on prépare et que l’on fait ses courses, puis que l’on stocke les aliments. Lors de la préparation des repas et enfin, au moment de gérer les restes.
- Un article à lire pour savoir quels produits périmés peuvent être consommés au-delà de la date limite (60 millions de consommateurs) et Gaspifinder, un moteur de recherche à consulter au cas par cas avant de jeter un aliment dont la DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) est dépassée.
- Optimiser le rangement de votre réfrigérateur permet aussi de limiter le gaspillage (par Organizen)
- La liste des magasins où l’on peut trouver les fruits et légumes moches du label « Les gueules cassées », ces fruits et légumes non calibrés, autrefois écartés des circuits de distribution.
- L’application Too Good To Go qui permet de récupérer des invendus du jour le soir même – dans les boulangeries, restaurants, et même les crèmeries à prix très cassé. Un super bon plan pour ceux qui n’ont pas de contraintes particulières en matière d’alimentation. En effet, le colis récupéré est entièrement surprise. Ainsi s’il s’agit d’une boulangerie, vous pouvez aussi bien tomber sur un jambon-beurre que sur des financiers… Le bon point c’est que cela ne crée par d’effet d’aubaine et ne décourage pas le commerçant de participer au système !
- Ne pas allez chercher le produits bien au fond du rayonnage avec la DLC ou DLUO la plus éloignée – j’avoue ce n’est pas facile à faire quand on a le réflexe inverse (du vécu). Mais maintenant quand je vois une date dépassée ou très limite, j’essaie de négocier un prix
- Demander à votre primeur s’il a des fruits et légumes moins jolis voire abîmés qu’il peut vous vendre à prix cassé. Quand je n’ai pas accès directement à un verger, c’est comme cela que je procède pour faire mes confitures et compotes.
- Et si vous habitez en Île-de-France et que vous n’avez pas le temps ou l’envie de faire vos confitures vous-même, Colette et Adeline des confitures Re-belle les font pour vous – avec talent et inventivité, ce qui ne gâche rien – à partir de fruits et de légumes invendus. Vous pouvez les trouver dans plein d’endroits, notamment à l’épicerie 100 bornes à la ronde de Montreuil, à la Maison du Zéro-Déchet et encore en ligne chez Le Comptoir Local !
# 2 – Réduire les emballages
Acheter en vrac permet à la fois de réduire le gaspillage et de dire bye-bye aux emballages.
La bonne nouvelle, c’est que les points de vente dédiés au vrac sont en plein essor, alors ouvrez l’œil et surveillez les ouvertures près de chez vous !
- L’application Consovrac géolocalise les points de vente en vrac près de chez vous – pratique aussi pour garder de bonnes habitudes pendant les vacances. Différents commerces (notamment d’alimentation bio et/ou de produits locaux ou au contraire exotiques) ont également des rayons ou des produits en vrac pour certains produits d’épicerie.
- Pour faire vos courses en vrac, vous pouvez acheter des sacs ad hoc (par Échos Verts), ou les faire vous-même avec des chutes de tissus, de vieux draps, etc. (tutoriel de Clémentine La Mandarine)
- Pensez aussi à amener vos propres contenants pour faire vos courses alimentaires dans les commerces de proximité (pour acheter du thé, du café, du fromage ou même des rillettes!) La première fois est la plus difficile mais l’accueil est bon une fois qu’on a osé le faire (et que le commerçant maîtrise la tare sur sa balance ;-))
- A défaut d’acheter en vrac, choisissez les formats familiaux pour les aliments de longue conservation et privilégiez les emballages recyclables ou compostables.
Attention au Point Vert, ce faux ami, il ne signifie nullement que l’emballage est recyclable mais que le producteur ou le distributeur a cotisé auprès d’Eco- Emballages, l’organisme en charge d’organiser le recyclage ! Le signe indiquant qu’un produit est recyclable est le ruban de Moebius :
# 3 – Remplacer les objets jetables de la cuisine par des équivalents réutilisables
Veillez également à ce qu’ils soient recyclables (et recyclés) en fin de vie, c’est encore mieux.
- Serviettes en papier > serviettes en tissu
- Gobelet en plastique > verres ou gobelets lavables et réutilisables. Pour les grandes occasions, pensez à la location. On peut utiliser des marqueurs pour reconnaître les verres et éviter de passer les soirées entre amis à faire la vaisselle.
- Papier essuie-tout et serviettes en papier > torchons, chiffons et serviettes en tissu lavables suivant la finalité
- Papier sulfurisé > huile (ou beurre) + farine pour les moules à tarte, à gâteau par exemple ou emballage en tissu ciré
- Sac de congélation > bocaux ou plats en verre avec couvercle
- Film plastique > récipients avec couvercle (un bon vieux bocal, par exemple)
- Pailles > rien du tout ! Mais il existe aussi des pailles en inox ou en verre.
# 4 : S’équiper durable dans la cuisine et avoir recours à la consommation collaborative
- Acheter des ustensiles durables dans des matériaux recyclables permet de limiter le renouvellement des appareils et autres ustensiles et donc le volume des déchets.
Pour cela rien de tel que les magasins spécialisés (je pense à Dehillerin, ou dans mon voisinage, la Maison Lefranc)
En ligne, je vous recommande mon site chouchou pour la maison : Landmade. Du beau, du solide, du durable. Tout ce que j’aime. Côté cuisine, les poêles en fer ciré et les plats-boîtes qui vont du four au congélateur (enfin pas directement, il faut éviter le choc thermique) sont des objets que j’utilise au quotidien et qui durent… - Faire réparer, donner ou revendre l’électroménager ou les ustensiles et la vaisselle dont vous ne vous servez plus ou pas : le réemploi et la réutilisation donnent une seconde vie aux objets dont vous souhaitez vous débarrasser et bien souvent permet la réinsertion par l’emploi des personnes qui collectent ou réparent les objets. Les recycleries et ressourceries fonctionnent souvent sur ce principe, à l’instar d’Emmaüs France.
- Revendre (par exemple cette machine à pain qui dort depuis trois ans dans votre placard) sur les sites de petites annonces participe également à la limitation des déchets. Pensez-y également lorsque vous voulez vous procurer un appareil ou ustensile « nouveau » pour vous.
- Pensez également à la consommation collaborative : pourquoi ne pas emprunter ou louer l’appareil à raclette dont vous vous servez une fois l’an ?
#5 – Valoriser les déchets organiques
- Faire du compost : c’est possible dans votre jardin, votre appartement, la cour de votre immeuble suivant vos possibilités. Cela nécessite d’acheter ou de fabriquer un composteur et ensuite d’expérimenter et d’ajuster pour maîtriser les apports de matières azotées et carbonées, les différents types d’aliment. En ville, en particulier en appartement, le lombricompostage (avec des vers, donc) est plus indiqué puisque les déchets sont décomposés plus rapidement et les risques de mauvaises odeurs limités. Ces conseils pour choisir ou faire sa compostière à lombrics – croisés avec quelques échanges avec des « composteurs » amateurs me semblent pertinents.
Bon à savoir : certaines municipalités fournissent des composteurs individuels. D’autres favorisent l’installation de composteurs collectifs dans les immeubles (c’est le cas à Paris). D’autres encore pratiquent la collecte séparée des biodéchets pour un compostage de masse professionnel, alors renseignez-vous auprès de votre mairie.
- Vous pouvez également adopter des poules, c’est très tendance. Elles vous délesteront avantageusement de vos épluchures et vous fourniront des œufs frais régulièrement. Voici un mode d’emploi (par Bio Addict).
En agissant sur ces 4 sources de déchets alimentaires – gaspillage, emballages, produits jetables, résidus de préparation des aliments – et en gérant les appareils électroménagers et les ustensiles en fin de vie de manière durable, nous devrions réduire drastiquement la taille de nos poubelles.
Et vous quels sont vos petites astuces ou grandes solutions pour limiter les déchets liés à l’alimentation ? N’hésitez pas à les partager sur la page Facebook Au Four & Au Moulin ou dans les commentaires !
J’applique déjà la plupart de tes conseils. Presque plus de jetable, je réduis les emballages et j’achète en vrac. Petit à petit, je renouvelle mes ustensiles de cuisine pour des options plus saines. Je achète très rarement des plats préparés au profit de petits plats maison. Et finalement ma poubelle de cuisine a bien réduit car en plus j’essaie de composter le plus possible.
Merci pour ton retour Catherine ! C’est vrai qu’en faisant tout cela, l’impact est déjà énorme – à l’échelle d’une poubelle en tout cas – alors si on est de plus en plus nombreux à le faire… Les petits ruisseaux font les grandes rivières comme le dit ma grand-mère ;-)