Gelée de coing à la rose

Une recette gourmande de gelée de coing parfumée à la rose –  un mariage classique – mais néanmoins délicieux !

On me souffle dans mon oreillette que Noël est dans 4 petits jours seulement et que vous avez peut-être autre chose à faire que vous lancer dans la confection de gelée de coing. Bref, je suis bien gentille mais complètement décalée avec ma recette de gelée de coings.

Vous n’aurez pas complètement tort – qui a le temps de faire de la confiture à 4 jours de Noël, je vous le demande ? Mais d’un autre côté, on trouve encore des coings de conservation de ci- delà, alors on ne sait jamais : si vous êtes le genre de personne qui a terminé ses cadeaux de Noël fin novembre, les a emballé dans de magnifiques furoshikis, a entamé (ou délégué) la procédure repas de Noël et cherche une activité saine pour s’occuper dans cette dernière ligne droite avant Noël, je me dis que ce billet vient à point nommé.

Si vous êtes cette personne, n’hésitez pas à me contacter, j’aurais besoin de conseils.

Bref j’assume parfaitement la publication un 21 décembre de cette recette qui traîne sur depuis trop longtemps ma to do list ! Et au pire, vous la garderez dans vos tablettes pour l’an prochain.

Pour faire cette recette, il vous faudra dénicher des boutons de rose séchés et ce sera l’occasion d’une visite dans une herboristerie (ou une épicerie fine). J’aime beaucoup aller dans celle-ci, ambiance authentique garantie ! Vous pouvez aussi commander en ligne, même si cela  a moins de charme.

Alors pourquoi de la gelée de coing à la rose ? J’avoue que depuis que j’ai testé cet accord  avec la recette des coings pochés aux pétales de rose, je suis tombée sous le charme ! Moi qui pensais ne pas aimer le goût de la rose, j’ai découvert qu’une note subtile (et naturelle!) de rose c’est délicieux.

La gelée de coing avec sa couleur rouge translucide et son parfum si particulier m’a toujours fascinée. J’en mange avec parcimonie – on ne peut pas en dire autant de mes garçons qui sont capables de descendre un pot au petit déjeuner (ils sont 3, mais quand même) mais c’est toujours un bonheur d’en ouvrir un pot pour le goûter au cœur de l’hiver.

Cette année j’ai eu la chance de transformer les coings des jardins du Musée de Montmartre en gelée lors d’un atelier pour le personnel du Musée. Chacun a ensuite pu récupérer un pot. Comme il y avait des coings supplémentaires, j’en ai utilisés quelques uns pour tester cette recette.

Elle n’est pas très compliquée : le coing est un fruit très riche en pectine et donc il n’y a pas vraiment de difficulté à faire prendre la gelée à condition de respecter quelques principes que je vous explique dans la recette. Elle ne demande pas trop de travail (si vous avez une quantité raisonnable de coings, bien sûr) même si elle s’étend un peu dans le temps et il n’y as pas besoin d’éplucher les coings crus (une tâche particulièrement ingrate dont votre manucure ne se remettrait pas)

 

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Gelée de coing à la rose


Ingrédients

Proportions
  • 1 kg de coing
  • 900 g de sucre blanc cristal par litre de jus de coing
  • le jus d’1 citron
  • 10 boutons de rose ou une poignée de pétales

Instructions

  • Nettoyer les coings. S’ils sont pelucheux, utiliser un torchon ou un chiffon sec pour enlever leur duvet. Les rincer ensuite.

  • Ôter les sépales de la fleur qui se trouvent encore sous le coing ainsi que la queue

  • Couper les coings entiers de manière à bien ouvrir les petites loges où se trouvent les pépins car c’est là que se concentre la pectine qui va permettre à la gelée de prendre. Il faut donc qu’elle passe bien dans le jus au moment de la cuisson des coings.

  • Couvrir les coings d’eau « à hauteur » (c’est-dire-juste assez d’eau pour les recouvrir)

  • Porter à ébullition et laisser frémir pendant 1 heure dans un faitout ou 30 minutes à l’autocuiseur (à partir du moment où la soupape tourne)

  • Égoutter les fruits dans un passoire fine et récupérer le jus. S’il y a beaucoup de petites particules en suspension dans le jus, il faut filtrer à travers une étamine.

  • Tandis que les coings sont encore chauds, récupérer les loges des pépins et les pépins. Les mettre dans une étamine et les presser pour en retirer de la pectine. Ajouter cette pectine au jus de coing.
  • Mesurer la quantité de jus et ajouter 900 g de sucre blanc cristallisé par litre obtenu.

  • A ce stade, laisser refroidir et stocker au réfrigérateur jusqu’au lendemain (et maximum 36 heures après la cuisson)
  • Verser le jus sucré dans une casserole à fond épais et ajouter le jus de citron et les boutons de roses
  • Porter à ébullition, puis baisser le feu et laisser cuire jusqu’à ce que le mélange atteigne 106°C. Vous pouvez remuer régulièrement car cela favorise l’évaporation de l’eau.
    Je n’écume pas en cours de cuisson depuis que j’ai lu qu’il s’agissait en fait de la pectine qui coagule, mais je racle régulièrement les bords du faitout pou ramener l’écume dans le liquide. J’ai noté que quand la gelée atteint la bonne température, les bulles se font plus grosses et il n’y a plus d’écume mousseuse dans la gelée !

  • Cette étape peut prendre de 30 à 45 minutes.
  • Pendant de temps préparer les bocaux. Je les nettoie et je les fait sécher ouverture vers le bas dans le four à 160°c pendant 5 minutes et j’ébouillante les couvercles avant de la mettre à sécher sur un torchon propre.
  • Si vous n’avez pas de thermosonde pour vérifier la température, mettez une assiette au congélateur et verser un peu de la gelée sur l’assiette bien froide. Attendez quelques minutes. Si la gelée fige : arrêtez la cuisson sinon prolonger la cuisson et réitérer le test de l’assiette froide.

    Quand la gelée a atteint 106°c ou qu’elle gélifie bien sur l’assiette, on éteint le feu et on procède à la mise en pot immédiatement.
  • À l’aide d’un entonnoir à confiture, d’une passette à mettre dans l’entonnoir pour retenir les boutons de rose et d’une louche remplissez les pots jusqu’à ½ cm du bord. Vissez le couvercle et retournez immédiatement le pot. L’air qui est contenu dans le pot est alors stérilisé par la chaleur de la gelée.

  • Laisser les bocaux ainsi pendant ¼ d’heure puis les remettre à l’endroit pour la suite du refroidissement. Si vous les laissez complètement refroidir la tête en bas, la gelée va rester coincée côté couvercle et ce ne sera pas très joli ni agréable à l’ouverture.

Notes

Avec la pulpe des coings + la peau, tu peux  faire de la compote en ajoutant un peu de sucre, de miel ou de sirop d’érable car les coings ne sont pas très sucrés.

En ajoutant un poids équivalent de sucre (100 g de sucre pour 100 g de coing) tu peux faire une pâte de coing, c’est un exercice excellent pour se muscler les bras car il faut remuer quasiment sans arrêt pour qu’elle n’attache pas au fond de la casserole (dur pour moi, je la fais brûler 2 fois sur trois. Mais les plus assidus auprès de la casserole s’en tirent généralement très bien.

  • Préparation: 30 minutes
  • Cuisson: 2 heures

Mots clefs: gelée de coing, confiture, coing, rose

 

 

4 réflexions sur « Gelée de coing à la rose »

    1. Jessica Kroon Auteur de l’article

      Excellente question !
      Ils sont filtrés au moment de la mise en pot
      On voit la passette sur la photo de la mise en pot mais j’ai oublié de le préciser dans la recette : la voilà corrigée
      Merci pour ta question !

    2. Jessica Kroon Auteur de l’article

      Les bocaux se conservent jusqu’à 2 ans en gardant les bocaux dans un endroit sec et (relativement) frais à l’abri de la lumière.

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